1. |
Parenthèses
03:44
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Abrités sous les heures
Qui cajolent le temps
Jusqu’à le voir flétrir, souriant
Enfouis dans les idées
A les rendre élastiques
Juste pour s’amuser, insouciants
Blottis dans nos regards
Nos sourires complaisants
Encore une heure ou deux, souvent
S’étourdir, s’enivrer
De tous les mots qui passent
Et qui vont nous porter longtemps
Ce sont nos parenthèses
Notre monde autrement
Perché sur les falaises de nos imaginaires
Qui prennent leur élan
Faire le monde se lover
Tout autour de nos nuits
L’entendre murmurer, clément
Tendre des ponts bancals
D’un crépuscule à l’autre
Pour nos futilités de grands
Trouver un haut relief
A nos balbutiements
Nos milliards de secondes communes
Sans forcément chercher
A décrocher la lune
Mais à s’en approcher, sûrement
C’est notre immensité,
Lovée juste à côté de nos vies respectives
Où les heures tardives font naître des visages
Sur nos mots respectables
Ce sont nos parenthèses
Sur nos deux vies sans âges
Auxquelles on tente de rendre hommage
Titiller le passé
S’inventer du présent
Pour en faire du souvenir charmant
Bousculer le présent
S’inventer un avenir
Pour en faire un passé souriant
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2. |
Le chant de mars
03:17
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Fleur de l'ombre, tu mens.
Petite fleur de l’ombre, j’entends
Que tu n'as plus de sève, de sang.
Fleur de l’ombre, j’expire
Ton parfum. Fleur trop sombre pour dire
Que tu n'as plus de rêve, de vent.
Je m'éclaire aux pétales de ton amour,
Mais tu te plies trop bas, trop sourd.
Je te baigne, je te parle, je te désigne,
Mais tu n'as plus de force, de ligne.
Fleur de l'ombre à cran.
Petite fleur de l'ombre, je sens
Que ton hiver c'est mon printemps.
Je m'accroche à tes grappes, ton blanc de nuit.
Faites que jamais ne sèches, ne fuies.
Fleur de l’ombre, fleur de lance, fleur de colère,
Ne me laisse pas, tout seul, sans air.
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3. |
Les oiseaux
02:45
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Quand les oiseaux reviendront
Par dessus la muraille de leur bleu paradis
J'irais hors de chez moi
Comme un enfant des rues, courir dans la colline
Quand les oiseaux reviendront
De leur bleu paradis
J'irai hors de chez moi
Par dessus la muraille
Et les yeux dans les rêves
Et le sourire aux lèvres
J'écarterai les bras
Comme un épouvantail
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4. |
Contemplação
04:09
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Te espera e cantar
A saudade bate
O que fazer
Tem tempo pra pensar
Preguiça, não sei o que fazer
Fazer é bom, sonhar é bom
Nessas vidas, nesse mundo passado
Presente incerto
Canta saudade, sonha preguiça
Crece semente, crece, crece
Toca no tempo
Olha pro mundo, olha bem, meu bem
Bom dia florzinha,
Cantar,
Te esperar,
Presa nessa casa,
E bom pra imaginar,
Mas a saudade bate de te rever
Tem que fazer muitas coisas
O tempo recuperado das nossas vidas
A culpa de não fazer, a culpa de ser
O mundo passado,
Presente devagar,
O futuro incerto,
A semente espera os dias sem frios,
Olha, olha que lindo,
O mundo novo com a luz da lua
Deitar na grama
Olhar as nuvens
Calor do sol viu
Nada mudou, viu
Tudo mudou
Quero escrever a nossa história
Seja livre de inventar o que quiser
Olha só um beija flor !
Te dá de beber a essência da vida
Arco íris nas casas, lindas flores nas camas
O mundo novo
T'attendre et chanter
La mélancolie résonne
Que faire
Nous avons du temps pour penser
Paresse, je ne sais que faire
Faire c'est bien , rêver c'est bien
Ces vies de ce monde passé
Ce présent incertain
Chante mélancolie, rêve paresse
Grandit petite graine, grandit
Joue en rythme
Regarde le monde, regarde bien mon amour
Bonjour petite fleur,
Chanter,
T'attendre,
Enfermée,
Imaginer,
La mélancolie me joue des tours
J'ai tant à faire
Le temps
La culpabilité
Le monde passé,
Ce lent présent,
Ce futur nébuleux
La graine attend la chaude lumière,
regarde comme c'est beau
Un nouveau monde sous la lumière de la lune
S'allonger dans l'herbe
Regarder les nuages
La chaleur du soleil
Tu vois rien n’a changé
Tout a changé
Je veux écrire notre histoire
Sois libre d'inventer ce qu'il te plait
Regarde un colibri !
Il te donne à boire l'essence de la vie
Des arcs en ciels dans les maisons, de jolies fleurs dans les lit
Un monde nouveau
Tu vois rien n’a changé
Tu vois tout a changé, tu vois… un colibri !
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5. |
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Précision de Marcellin : « Le titre c'est berceuse de maman et c'était une berceuse que ma mère a utilisé pour nous endormir ses enfants et ses petits enfants je l'ai fait pour lui rendre hommage »
Tsinalangilangy tsinanafolera
Commandant namaly nafongia lera
Nafongia lera yao ia lera
Jôby tsy hanagna tôro
Vatantaignan ‘i Jôby ny malandy
L’ylang-ylang est une fleur
Le commandant dit qu’il est l’heure (commandant des bateaux de guerre ou de pêche)
Pour moi aussi c’est l’heure
Les noirs font passer une soirée d’insomnie aux blancs
Le corps des noirs appartient aux blancs
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6. |
Once & Future
05:16
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We painted dawn into midnight
Out of cement ceilings, we made skylights
From gravel we crafted fine and delicate chandeliers
and hung them with fishing wire so they appeared to float in midair
We turned copper piping into rings
Venus circling our fingers
The oxidation turned our digits green
Our limbs transforming into ferns and orchids
We breathed and our condensation created clouds
Our tears fed the sea
We prayed
To all the living things
We sat in silence with the trees
Our feet rooting into the ground
To touch the highest energy
The evergreens an us
We breathed in tandem and inside our lungs sprung a forest of veins
Mimicking their cousins limbs
We sprouted two intricate flowers in our minds
For the left and right hemispheres
and we hung our thoughts there
Believing that the petals would keep them safely tucked away
We recognized ourselves
Didn't need mirrors to see our likeness
Even the dirt felt like our skin
The sand, our bones in a trillion pieces
We walked atop these beaches
Sinking in, our legacy holding us
There was silence and we were not afraid
There was peace and we were not anxious
There was a world we did not conquer
On a peint de l’aube à minuit
Des plafonds en ciment, on a fait des lucarnes
Des graviers, on a sculpté des chandeliers fins et délicats
Et les a suspendus sur du fil à pêche
Pour qu’ils semblent flotter en l’air
On a transformé des tubes cuivrés en anneaux
Vénus encerclant nos doigts
Devenus verts d’oxydation
Nos membres changés en fougères et orchidées
On a expiré des nuages de notre vapeur
Nos larmes ont nourri la mer
On a prié
Toutes choses vivantes
Assis en silence avec les arbres
Nos pieds prenant racine dans la terre
Afin d’atteindre l’énergie suprême
Les arbres infiniment verts et nous
On a respiré à l’unisson
Et dans nos poumons
A jailli une forêt de veines
Imitant les branches cousines
Nos esprits ont donné naissance à deux fleurs
Aux circonvolutions complexes
Une pour chaque hémisphère, gauche et droite
Et on y a suspendu nos pensées
Pensant que les pétales
Les garderaient saines et sauves
On s’est reconnu
Pas besoin de miroir pour voir nos reflets
Même la terre avait l’odeur de notre peau
Le sable, un trillion de morceaux de nos os
On a marché sur ces plages
Engloutis, retenus par notre héritage
Il y avait un silence et on n’avait pas peur
Il y avait la paix et on n’était pas inquiet
Il y avait tout un monde qu’on n’avait pas conquis
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7. |
Espérance
02:47
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Un cahier d'écolier à la belle écriture
De citations glanées au fil de mes lectures
Me voilà revenu à l'époque critique
Où beaucoup d'entre nous s'imaginent atypiques
Mais parcourant les pages et les différents thèmes
A choisir aujourd'hui je reprendrais les mêmes
Rien n'aurait donc changé d'un monde détraqué
Déjà j'aurai compris sans avoir les années
Nos yeux ne changent pas ils regardent ailleurs
Les religieux promettent un avenir meilleur
Les autres nous exhortent à la résignation
A regarder le sol comme font les moutons
Je choisis le médian et en cela fidèle
A mon fameux cahier et ses textes éternels
Je me battrai demain contre mauvais augures
Qui refusent de croire au bonheur qui perdure
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8. |
Lisières
03:02
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Il restera
Des éclipses qui sommeillent
Des plaines à la dérive
Des chapelles de fortune
Des mécaniques d'un jour et des manèges de poussière
Des ciels de traîne
Constellés de nos bas fonds
Loin des mécaniques rutilantes
Il restera
Des jungles et des nuits sans sommeil
Des lianes et des chants d'oiseaux
Des herbes et des comètes
Des glaciers à flux tendu
Des trains dézingués dans le haut des cimes
Dans le haut du jour
Dans le fusain de nos années
Dans les fumées blanches d'une ile retrouvée
Il restera
Des aciers trébuchant
Des avalanches à rebours
Des voiliers et des pontifes en demi-teinte
Des rhizomes suspendus
Des fusées errantes et des secondes infinies
Des sémaphores célestes
Des mots nouveaux pour nos têtes nouvelles
Il restera
Des loups et des lagunes oubliées
Des ciels à la varappe
Des chemins de traverses pour nos ventres nus
Dans le papier glacé des buildings
Dans nos démons célestes et nos anges révolus
Sous le fer gris-bleu des alcôves
Dans la soif des mers enneigées
Dans l'encre de nos mémoires
Loin des bolides et des Everest de Pacotille
Il restera
Des fruits sauvages
Des cordées rugissantes
Des terres arides
Des complaintes d'un jour
Dans le clair de nos corps
Dans la chaire de nos pensées
De ses lisières affranchies
De nos étreintes silencieuses
Dans l'embrasement des matins fiévreux
Dans la lumière d'un phare
Dans le soufre de nos vies
Par le feu des plaines
Dans le sel de notre histoire
Par la soif qui nous guette
Par nos yeux fermés
Par nos bouches closes
Se taire
Dans le flot incessant du silence souverain
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9. |
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Regarde cet instant suspendu
Vois comme le cosmos s’est arrêté
La terre reprend son souffle
Le ciel se met à chanter
Et le murmure du vent entame un air nouveau, une mélodie
Tes rêves incomplets, et tes souvenirs oubliés, elle est venue réveiller
La recherche de cette amitié, la recherche de cet amour…
D’elle à toi, de toi à toi, elle est revenue te trouver
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10. |
Fleur de l'ombre
03:06
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Fleur de l'ombre, tu mens.
Petite fleur de l’ombre, j’entends
Que tu n'as plus de sève, de sang.
Fleur de l’ombre, j’expire
Ton parfum. Fleur trop sombre pour dire
Que tu n'as plus de rêve, de vent.
Je m'éclaire aux pétales de ton amour,
Mais tu te plies trop bas, trop sourd.
Je te baigne, je te parle, je te désigne,
Mais tu n'as plus de force, de ligne.
Fleur de l'ombre à cran.
Petite fleur de l'ombre, je sens
Que ton hiver c'est mon printemps.
Je m'accroche à tes grappes, ton blanc de nuit.
Faites que jamais ne sèches, ne fuies.
Fleur de l’ombre, fleur de lance, fleur de colère,
Ne me laisse pas, tout seul, sans air.
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11. |
Peut-être
02:32
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La scène s’est retirée.
Derrière le rideau.
Tissu d’inquiétude pendu aux anneaux médiatiques.
Glissant sur la tringle commune de l’ignorance et de l’impuissance.
Pièce du quotidien dont le rôle principal est désormais figurant.
Dont la fenêtre du salon ne permet pas de cerner le scénario.
A l’ombre du soleil, à la chaleur de la pluie, ballade carcérale.
Imagination galopante et incertaine.
Frustration indomptable au compas. Fraternité ressuscitée peut-être.
Pièce incompréhensible, inattendue… l’inattendu.
Ce bien commun, dissimulateur de sourires, de regards, de mains tendues détendues.
Peut-être.
Ne tirons pas sur le tissu, la scène est devant le rideau.
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La Compagnie des Possibles Peillac, France
Petite entreprise culturelle de territoire, la Compagnie des Possibles accompagne des artistes et des projets qui ont une
vision évolutive et singulière de la musique traditionnelle.
Ils ont en commun une dynamique de recherche, d’appropriation et de transmission d’un patrimoine oral et immatériel, qu’ils utilisent comme langage pour raconter leurs histoires.
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